L'île de Crète

D'une superficie de 8.262 km², 260 km de long et de 11 à 61 km de large, la Crète est la plus vaste des îles grecques et la cinquième de la Méditerranée derrière la Corse. Sa situation, au sud de la Mer Egée, la place au carrefour de l'Europe, de l'Afrique et de l'Asie. Le littoral, de 1000 km, alterne plages de sable, criques et falaises. Entre ses trois massifs montagneux de plus 2.000 m, recouverts jusqu'à trois mètres de neige en hiver, le paysage est dominé par des zones semi-montagneuses, refuges d'une verte population de 35 millions d'oliviers et où abondent les plantes aromatiques comme le thym, la sauge, la menthe ou l'origan de Crète. 

Les plaines sont rares et l'île est divisée en quatre provinces, Héraklion, la capitale, la région agricole de Lassithi et les villes historiques de Hania et de Rethymnon. Au milieu de cette nature austère, entrecoupée de gorges et percée de grottes, les monastères orthodoxes ou de blanches chapelles paraissent des sentinelles qui défient le temps. 

Pour les admirer, rien de tel qu'une séance de trekking, dont la Crète est devenue l'un des spots les plus recherchés. Descendre à pied les gorges de Samaria, considérées comme les plus vertigineuses d'Europe, réclame cependant une bonne préparation. Les plages, où alternent sable fin, sable noir et galets, offrent une variété infinie et se prêtent à la plongée, particulièrement sur la côte nord-ouest et sur la côte sud, autour de Rethymnon.

Mais, outre sa beauté naturelle et son soleil omniprésent, c'est surtout le caractère humain de l'île qui séduit les visiteurs. Hospitaliers, chaleureux, les Crétois allient une aimable nonchalance à un amour des traditions qui, plus peut-être que dans d'autres régions de Grèce, a préservé leur authenticité. Le rythme des journées garantit un dépaysement certain. La matinée se prolonge jusqu'à 13, voire 15 heures, et la sieste dure jusqu'à 17 heures ou 17 heures 30, de sorte que dîner avant 22 heures est, pour un autochtone, une hérésie. La religion orthodoxe, qui occupe de par la constitution grecque une place prépondérante au sein de l'Etat, marque aussi la vie locale. Croiser un pope faisant ses courses ou assis à la terrasse d'un café est monnaie courante et les fêtes religieuses rythment le calendrier.